Analyse

La révolution industrielle apporte un bouleversement, en Europe d'abord, du mode d'organisation du travail. En particulier, le travail ouvrier, concentré dans des usines, change radicalement de forme, avec des conséquences multiples sur l'ouvrier et le travail lui-même. À première vue, cette modification des méthodes de production semblerait constituer un progrès : la mécanisation tend à mettre une distance supplémentaire entre l'homme et la nature que le travail transforme, en même temps que cela diminue la pénibilité du travail. Pour autant, ce progrès en est-il bien un pour les travailleurs ? N'est-il pas plutôt l'occasion d'une nouvelle forme d'asservissement de certains hommes à d'autres hommes ?